Saïfidine ANKILI
Bonjour Saïfidine, d’où viens-tu ? Qui es-tu ?
Je m’appelle Saïfidine ANKILI, je viens des Comores. Je suis venu en France pour les études. J’ai eu une Licence en biologie puis un Master en éco-conception et gestion des déchets. Aujourd’hui j’ai différents projets. Je travaille avec des entreprises d’intérim et des associations sensibles aux causes environnementales.
Plus précisément, quel est ton projet et qu’est-ce qui t’as poussé à réaliser ce projet et non un autre ?
Nous sommes quatre sur le projet. Nous souhaitons créer une entreprise de collecte des déchets ménagers en vue d’en faire du recyclage et compostage. La problématique présente dans notre pays est qu’il existe de nombreux problèmes dans la gestion des déchets. Et il n’y a pas de réelle structure qui s’occupe de cela. En l’absence de structure, la population est contrainte de jeter ses déchets dans la nature. Cela amène à des impacts environnementaux, économiques et sociaux très négatifs pour le pays. Cela pollue les écosystèmes et est porteur de nombreuses maladies.
Aujourd’hui aux Comores, il n’existe qu’une entreprise qui récolte les déchets, simplement pour les rassembler à un endroit. Ceux sont des décharges à ciel ouvert qui n’apportent aucune réelle solution et qui en plus de cela n’est présent seulement dans la capitale.
Qu’est-ce qui t’a poussé à venir à Résonances Nord-Sud ?
Quand on a commencé à réfléchir au projet, j’ai décidé d’aller à la rencontre d’une ancienne porteuse de projet de Résonances que je connaissais. Elle m’a parlé de l’accélérateur puis nous en avons discuté avec mes associés et le concept nous a beaucoup plu. Comme nous ne sommes pas très « business » nous avons pensé qu’il était nécessaire que nous nous inscrivions à cette formation.
Ça fait un peu plus de trois mois maintenant que tu as intégré Résonances, où tu en es aujourd’hui dans ton projet ?
On a pu collecter de nombreux documents à travers nos réseaux et les études réalisées sur le terrain. Ça nous a permis de faire une synthèse de l’environnement sectoriel sur lequel nous souhaitons travailler. Nous avons aussi beaucoup réfléchi à la forme juridique que nous souhaitions prendre. A travers les différentes formations que nous avons eu et les différents échanges établis avec les experts et mes collègues, nous avons finalement décidé de réaliser notre projet sous la forme d’une entreprise et non d’une association.
Nous avons identifié les faiblesses et menaces liées à notre projet. Nous avons aussi défini les rôles au sein de la structure et les différents besoins humains nécessaires. Enfin, nous avons pris conscience de l’importance d’aller en amont au contact des habitants pour les pousser à se sentir concernés par la problématique et qu’ils puissent participer au tri.
Aujourd’hui notre modèle économique est défini, ils ne nous reste plus qu’à nous concentrer sur le business plan afin d’avoir un dossier solide et pouvoir faire des demandes de financement.